(Ce texte a été écrit en anglais il y a un mois. Il a été traduit et un peu changé.)
Aujourd’hui encore une autre de mes Sœurs du Cœur a été déclarée folle (“psychotique”), appréhendée contre sa volonté, droguée dans un état zombie (“Elle est beaucoup plus calme maintenant”) et incarcérée dans un hôpital psychiatrique pour une période indéterminée. Elle est la cinquième de mes connaissances proches qui vit une telle expérience.
Nous sommes de plus en plus nombreux à nous éveiller à une conscience épanouie et à des capacités qui était autrefois considéré comme extra-sensorielles. Alors que nous nous débarrassons du Shrink-Wrap qui nous a gardé petits – emmaillotés étroitement, en sécurité dans notre emprisonnement – nous ouvrons à l’autre-dimensionnalité et tout ce que cela implique.
Les chrétiens, les musulmans, les juifs, les bouddhistes, les hindous et autres qui fréquentent leurs lieux de culte et entrent en relation de prière avec les autres domaines de l’Existence sont loués pour ce faire. Ils sont considérés comme des bonnes personnes morales.
Les cours de chamanisme, de transe-médiumnité, de travail avec vos esprits totémiques, de discussion avec votre ange gardien, de connexion aux royaumes angéliques, etc., ont proliféré de manière exponentielle au cours de la dernière décennie, semés dans le sol fertile d’une conscience collective enfin prête pour briser l’illusion de la séparation entre l’Esprit et la Matière.
Alors, comment peut-il encore être justifié de violer le libre arbitre d’une personne et de lui imposer une définition matérialiste, ‘ce-que-je-peux-toucher-est-ce-qui-est-réel’, de la “normalité”?
C’est quand notre déviation du norme dérange le Clan, – quand elle attire trop d’attention et devient une source de gêne au standing social de La Famille – que nous nous trouvons en péril. Nous somme menés par une sorte de mafioso social, avec un devoir de nous incliner devant Les Règles ou de souffrir les conséquences d’exile ou de mort.
Mais qui parmi nous n’entends pas La Petite Voix – ou peut-être même plusieurs! Nous sommes en train d’apprendre à discerner entre toutes les voix qui ont été enregistrées en nous (celle de Maman, de Papa, de l’Église, de la Maitresse d’école, etc.) et la voix de notre propre Vérité souveraine.
Là, sauf pour la grâce du Multivers, j’y vais. (Traduction libre 😉 de l’aphorisme anglais: ‘There, but for the Grace of God, go I”) Quand j’ai traversé mes ouvertures spirituelles les plus intenses, c’était dans les années ’70s et je demeurais sur le bord du quartier chinois à San Francisco, séparée de tous ceux qui auraient pu avoir peur pour moi et facilement fusionnée avec les milliers d’autres personnes qui vivaient des réalités altérées pour une raison ou une autre.
Aujourd’hui, je suis infiniment reconnaissant d’avoir eu la liberté de marcher mon propre chemin vers ma vérité. Je me sens exaspérée et profondément blessée pour Tous mes Relations qui ne l’ont pas.
Les membres de notre communauté Heartroot m’on souvent entendu dire que nous sommes un troupeau de moutons noirs, chacun d’entre nous accoutumé à une identité de Celle Qui Est Différente, qui détonne…qui dérange. Nous nous avons souvent réconforté avec la certitude d’être Spéciale.
Si Heartroot est un lieu de refuge, ce n’est pas nécessairement juste pour échapper la grande solitude de La Ville et communier avec la Nature. Ici, les gens me disent que le plus gros soulagement est de sentir la sécurité et la liberté de “dire des vraies affaires”. On parle quand-même beaucoup de la météo 😉 mais il y a aussi, dans le silence de la forêt et la noirceur étoilée de la nuit, de l’espace pour exprimer tout ce qu’on a sur le cœur, sans détonner ni déranger.
Peut-être que ce sentiment d’acceptation pourrait vous aider à mieux naviguer la vie que vous avez été léguée – la forteresse que vous avez continué à construire. Peut-être qu’il pourrait même vous inspirer à trouver les clefs pour en sortir en paix, libre et souverain….
Aho…