(Version française de “Why Meat? Why Now?!”)
Un autre végétarien invétéré m’a confié l’autre jour qu’elle a eu de si fortes envies de viande ces derniers temps qu’elle a fini par «céder». Pas chez McDo, par contre, elle s’est assurée que c’était biologique et locale. Et elle était déchirée entre d’être fière d’avoir écouté les besoins de son corps plutôt que de les nier, et de se sentir coupable d’avoir trahi les principes qui l’avaient amenée à prendre la décision de devenir végétarienne.
Mon corps a aussi demandé de la viande récemment et autres personnes m’ont exprimé le même sentiment. Ceci, et le fait que chaque deuxième personne à qui je parle semble essayer le régime Paléo, et sinon, elle mange sans gluten, m’a fait me demander ….
J’ai souvent cité le travail de PMH Atwater dont les recherches sur le gène Chasseur ont attiré mon attention il y a de nombreuses années. (En aparté, je l’ai rencontrée à l’une des conférences annuelles de l’IIIHS à Montréal – maintenant dans sa 43e année de réunir des professeurs et des chercheurs extraordinaires dans des domaines qui unissent la science et la spiritualité et l’un des événements les moins connus de la ville! http://www.iiihs.org/Conference2018_1.html)
Déjà en 1995, Thom Hartmann, psychothérapeute devenu animateur de radio, a suggéré que le TDA était un retour génétique à notre passé de chasseur-cueilleur. Le gène Chasseur invoque une extrême vigilance vis-à-vis son environnement – un avantage évolutif dans des circonstances dangereuses et imprévisibles, mais un handicap pour l’adaptation aux méthodes actuelles de scolarisation. Plus tard, il l’a rebaptisé le gene Edison (pour Thomas Edison) et a formulé des façons de mieux parenter et éduquer les enfants manifestant ses caractéristiques, croyant que leurs processus de pensée créatifs non-linéaires sont une clé majeure pour résoudre nos graves problèmes mondiaux.
Quand PMH Atwater a découvert que le gène Chasseur est apparu juste avant la dernière période glaciaire, elle a postulé que l’augmentation abrupte de ADD chez les enfants pourrait être un signe que l’homo sapiens est en train de devenir génétiquement préparé pour un autre cataclysme mondial.
L’idée qu’il y ait des ajustements dans nos corps nous aidant à nous adapter aux circonstances environnementales ne signifie pas nécessairement que nous sommes «pris en charge» par une force extérieure bienveillante. Les herboristes traditionnels examinent les plantes qui poussent en été pour prédire quelles maladies seront les plus fréquentes chez les humains et les autres créatures qui font partie du même environnement. Les conditions physiques sont présentes dans notre corps bien avant que la plupart d’entre nous soient conscients des symptômes qui nous alertent qu’un changement s’est produit. Nos corps humains ne sont pas séparés, mais plutôt des particules ou des cellules du corps planétaire, et sur la même trajectoire évolutive. Que le corps humain change avec les changements si évidents sur la planète ne devrait pas être si effrayant.
Ce qui m’est venu en méditant, c’est que les céréales ont été consommées une fois que nous sommes devenus agraires – lorsque nous nous sommes installés, nous avons commencé à créer des identités culturelles que nous voulions préserver, et avons commencé à avoir beaucoup d’enfants pour concrétiser cet élan. Nous sommes devenus sédentaires et ordonnés et stables. Des règles et des lois ont été adoptées pour contrôler ceux qui ont agi – ou même pensé – autrement … Nous voyons un énorme recul contre la contrainte des mœurs conservatrices et une fermeture des rangs sur le droit de protéger “la façon dont les choses ont toujours été “. Il me semble logique qu’il y ait aussi des changements physiques reflétant nos réalités changeantes.
Je pense que nous devons avoir une mémoire génétique de la façon dont nos ancêtres ont survécu la dernière fois que Gaia a fait le ménage. Est-ce que beaucoup d’entre nous réagissent négativement à la consommation de céréales non seulement à cause de l’ingérence de Monsanto, mais aussi pour nous forcer à nous mettre debout et à faire face à ce qui arrive globalement? Alors que certains développent des perceptions plus aiguës de leur environnement, d’autres d’entre nous connaissent-ils des souvenirs ancestraux de viande cuite sur des feux communautaires?
Si les produits céréaliers transforment notre corps en chaudrons mijotant toute sorte de maladies, les personnes qui renoncent aux céréales pour des protéines, principalement d’origine animale, décrivent des niveaux d’énergie plus élevés et des physiques plus «maigres et méchants» (“lean and mean”).
Il y a beaucoup de culpabilité associée à la consommation de viande ces jours-ci. Les animaux élevés en usine sont l’un des signes les plus flagrants de notre descente dans la capacité de cruauté qui découle de la croyance que nous sommes séparés et supérieur des autres formes de vie. Les camps de concentration pour les poulets, les porcs, les bébés vaches, les bébés moutons et tous ceux que nous trouvons délicieux sont non seulement des fléaux pour notre conscience collective, mais aussi des sources majeures d’épuisement des ressources et de production de CO2.
Les mèmes Facebook émerveillés par l’intelligence des chiens, des chats, des éléphants ou de tout autre, me semblent imiter l’incrédulité des Blancs «civilisés» rencontrant des «signes d’intelligence» chez les peuples aborigènes du monde entier.
Donc, je ne préconise pas du tout que nous devenions tous carnivores. J’ai essayé une variété de solutions à ce désir / mémoire. Les noix salées ont tendance à être mon palliatif par défaut, mais je trouve que l’ajout d’une saveur fumée à n’importe quoi aide aussi! Quand je mange de la viande, je me connecte avec la vie de la créature dont je consomme le corps et je promets d’utiliser cette énergie au service du Cercle de l’Etre.
Nous nous débrouillons tous à travers ces temps de transition chaotiques et confus du mieux que nous pouvons – essayons d’être aussi conscients comme nous le pouvons à travers tout cela ….
Béni soit-on!
Il me semble que maintenant plus que jamais compte tenu des vidéos sur la maltraitance animale qui circulent sur le net une vague de plus en plus grande de végétarisme, végétalisme, Vegan est entrain de transformer la société… les animaux n’ont rien à faire dans nos assiettes sinon pourquoi pas invoquer des mémoires cannibales aussi… plus la conscience augmenté et plus l’opposé cherche à se manifester 😉 bon c’est juste un avis personnel… il y a aussi tant de projections sur l’innocence animale et également cette peur intestine de la mort qui entrent en jeu dans le fait d’être vege .
Allô, Dominique…Mieux tard que jamais..? Est-ce que tu as lu jusqu’à la fin de ce texte? Je ne suis pas du tout en train d’essayer de légitimiser la consommation de la viande, mais plutôt d’aider les personnes qui ont décider qu’elles ne peuvent plus en manger (pour toutes sorts de raisons morales et éthiques), mais qui ont un fort appel corporel d’en consommer pareil, malgré elles….
Bonjour Dawn, très intéressant cet article, merci. Personnellement, quand je mange du gluten
( entre autre choses), il semble qu’un bruit basse fréquence amplifie autour de moi.
Connais-tu ce phénomène en anglais “the hum”? Depuis quelques années j’entends cette
Vibration qui m’empêche de dormir et me rend complètement folle! Surtout la nuit et à l’intérieur. Au debut je croyais que c’était une machine dans mon loyer, et maintenant je suis en France et entends le même son qui m’empêche tout repos. Que penses-tu de ce phénomène? Est-ce que
D’autres personnes t’en ont parlé? Et surtout, peut-on en guérir si c’est d’ordre traumatique
Ou bien réellement extérieur…?
Prends soin de toi,
Xxx Edith 🙏🏼🙏🏼
Envoyé de mon iPad
Allô, Édith! Excuses le delai! Voudrais-tu m’écrire à mon adresse courriel pour discuter de cela? Il y a plusieurs possibilités… Bises…
C’est rigolo, je viens de retomber sur ce texte et de relire mon commentaire. Désolée de ne pas avoir donné suite Dawn, je n’avais pas vu ta réponse! Ce texte me touche beaucoup. Je vis un cycle depuis quelques années de changements et recherches alimentaires, provoqué par cet appel si troublant de carnivore. J’ai été végétarienne depuis l’age de 12 ans, non stricte. Et les dernières années, plusieurs expérimentations avec le sans gluten, ect. Mes incursions sur le web dénotent une forte sensibilité dans la communauté végan qui est associée avec la spiritualité et les carnivores qui sont très mal perçus. Mais il semble il y avoir une quantité grandissante de gens qui deviennent malades car le végétarisme et le végétalisme ne suffisent pas à leur besoin physiques et psychiques. Avant que vous ne disiez ” il ne le font pas comme il faut”, on parle ici de dizaines de figures de proue du mouvement vegan qui ont fait la diète plus de 10 ans dans les règles de l’art, et qui sont retournées à une diète carnivore/laitière après avoir perdu leur cheveux, leurs règles, leur dents, certains sont morts et d’autres ont affamés leurs enfants. Plusieurs des personnalités vegans qui ont beaucoup de succès ont été aperçues ou ont avoué plus tard manger du poisson ou des oeufs. Aucune personne sur terre n’a jamais été végétalienne toute sa vie en santé. Il y a tellement de culpabilité en jeu, c’est un stigmate profond. Bien sur, l’industrie de la viande est absolument horrible et il faut vraiment faire des choix conscient à travers tout ça. Mais je ne crois pas que tout ce qui est impliqué dans le végétalisme, suppléments, cultures de masses et objets quotidiens, nous dispense de nous interroger sur notre participation à quelque facteur de mort dans notre monde.
Personnellement j’ai souffert de fibromyalgie et de fatigue chronique sévère depuis un âge assez jeune, et j’ai fait énormément de recherches depuis quelques années sur ces conditions. Bien sur ces conditions sont créés par un nombre de facteurs physiques, psychologiques et psychiques, et générationel. Mais à ma grande surprise, j’ai appris qu’un grand pourcentage des personnes souffrant de ces conditions ont été soit végétariens, soit vegans longtemps, en correlation avec un manque important de nutrition, entre autre de gras/cholestérol et de b12. Le cholestérol est vital pour réparer les nerfs, les fonctions du cerveau et transformer la vitamine d que l’on absorbe par le soleil. Il est également responsable de le myéline, qui permet le transport de courant électrique qui crée nos pensées. Alors si vous êtes un fervent de la pensée positive et de la reconnection neuronale , brain rewiring, sachez que sans cholestérol et sans myéline il est impossible de créer de nouvelles connection.
Je me suis affamée pendant très longtemps, ayant été athlète et performante physiquement depuis le plus jeune âge, j’avais épuisé depuis longtemps mes réserves précieuses de nutriments importants trouvés uniquement dans la viande et les produits laitiers et je ne mangeais pas assez de proteines. Saviez-vous que la quantité de légumineuses qu’il faut manger pour avoir assez de proteines en étant athlète est monstrueuse? Il y a 5 ans environ, j’ai adopté le régime antiinflammatoire qui est encore plus restrictif. Mon corps n’en pouvait plus. Il a commencé à m’envoyer des signal criants de faim, de manger du foie et de la moelle, ce qui est incontestablement la chose la plus écœurante à laquelle je pouvais penser. J’étais dégoûtée et la culpabilité et les images de documentaires sur les animaux se mélangeaient dans ma tête. Je me sentais également plus près de ma spiritualité avec un régime léger et pacifique, et je ne voulais pas “alourdir” ma conscience et brimer le developpement de certaines capacités psychiques qui commençaient à se manifester. Je me suis battue 3 ans contre ce cri de mon corps, et j’ai fini par abdiquer, tellement j’étais faible et dénutrie. J’ai immédiatement eu une intense énergie et bien être dans mon cerveau, malgré la culpabilité. Je n’accepte toujours pas ce fait, mais une chose est très claire. J’ai litteralement développé un choc post traumatique suite à l’adoption du régime sans gluten, et déjà à ce moment j’étais végétarienne et mon corps affaibli par des années de malnutrition et de maladie. Les signaux de faim étaient intolérable. J’ai également eu des moment d’euphorie et de bien être. Je comprends aujourd’hui que l’euphorie et la sensation d’élévation spirituellle etait dûes à des états de perception altérées à cause de la faim. Le bien être ressenti durant un mois peut-être était du à mon corps qui est devenu en kétosis rapidement car je n’avais pas assez de calories. J’ai délaissé ce régime car mon corps n’en pouvait plus. Toutes les années suivantes j’ai essayé de reprendre le régime hypotoxique et j’avais une forte reaction d’angoisse, de flash back de famine. J’ai realisé que j’avais tellement été à l’encontre de mon corps que j’avais développé un ptsd.
Mon opinion est que l’instinct de chasseur qui revient est simplement dû à une malnutrition chronique, bien sur aussi reliée à la quantité de sucres et de cereales que nous mangeons. Le sentiment d’anxiété et d’être sans repos nous ressentons est lié à un manque de nutriments. Le réflexe naturel reptilien du corps est de monter le niveau de cortisol lorsque le corps manque de nourriture, pour que l’homme ait l’énergie d’aller chasser. J’ai le sentiment que dans notre société nous sommes perpétuellement sur un high de cortisol, soit dû au manque de nutriments ou à l’ingestion répétée de carbohydrates/sucres qui dérèglent notre insuline et fait augmenter notre cortisol, ce qui est si dommageable pour le corps.
On essaie tellement de dépasser, surpasser notre corps. Il nous envoie des signal de faim, de cravings. On manque tellement de gratitude pour ce corps en lui niant notre écoute, notre compréhension. On tente de faire le mieux pour lui et notre planète, et je pense que parfois on se blesse pour s’aligner avec nos croyances. Je ne fait aucunement la promotion de l’élevage industriel pas plus que je ne fais la promotion de l’agriculture industrielle. Je veux simplement soulever des questionnements. La mort et l’injustice sont partout même au coeur de choix végétaliens, et les suppléments ne sont pas nécessairement la solution. Il ne faut pas non plus endommager notre corps pour des ideaux. La culture du soya en masse n’est pas nécessairement saine pour le corps ni l’environnement. Il me semble que nous avons bâti un paradigme spirituel où nous tentons de fuir l’existence de la mort. Pour moi cela fait partie de l’évolution spirituelle de l’accepter. Pourquoi ne pas tenter de faire un conciliation entre le corps et l’environnement, de lui donner occasionnellement ce qu’il demande en faisant des choix éclairés ( bio, local, nourri à l’herbe, traité avec amour, non pasteurisé), et le reste du temps manger des noix salées😉 ? Merci Dawn pour ce texte éclairé.